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C'est Tout Moi

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On tape la discute sur msn ?

A Lire, À Relire

2 novembre 2008 7 02 /11 /novembre /2008 09:20
Certes, le titre est tout à fait indiqué pour le papier qui suit, mais je trouve néanmoins cette expression totalement foireuse ! Sans déconner, si je dis un truc genre "je n'escaladerai JAMAIS la tour Eiffel par la face nord, tout nu, les yeux bandés, une main dans le dos, avec des tongs au pied tout en chantant du Nicolas Peyrac", croyez-vous vraiment que j'ai tort de dire "jamais" ? Restons sérieux deux secondes, du Nicolas Peyrac, faut pas pousser non plus !
Bref, j'avais dit jamais, et pourtant, mâtin, je l'ai fait : j'ai vu "Bienvenue chez les ch'tis"...



Dernièrement j'ai chargé acheté quelques films. J'habite en effet à côté d'un magasin spécialisé, y'a plein de dvd assez récents (pas mal de zik et de jeux aussi), pas trop cher, beaucoup de choix, le vendeur est sympa, bref, faites pas chier, c'est un magasin et pis c'est tout !

Bon, j'en étais où moi déjà... Cessez de m'interrompre à tout bout de champ pour que je me justifie sinon on s'en sortira jamais, ok ? Comment ça "vous n'avez rien dit" ? Menteur avec ça, ben bravo, c'est du joli tiens ! Bref, reprenons :

J'ai donc acheté la trilogie de Jason Bourne et "bienvenue chez les ch'tis".

J'ai commencé par le premier opus de la trilogie, "La mémoire dan la peau" (pour les deux autres, j'ai un petit souci de son, faut que je retourne au magasin pour régler ça), ce film est ENORME !!! Réalisé par Doug Liman, à qui on doit entre autre "Jumper" (que j'avais d'ailleurs également acheté dans le même magasin) que j'avais franchement aimé aussi (contrairement à ce que m'a confié une fidèle lectrice dont je tairai le nom) ! Matt Damon, que je n'aprécie pas plus que ça habituellement, y est très bon et sa partenaire à l'écran, Franka Potente, y est très bonne (à tous les sens du terme par contre cette fois ; sans être canon, elle a une beauté naturelle bien agréable).

Bref
(j'utilise un peu trop ce mot je crois, va falloir que je trouve un synonyme de peur que mes fidèles lecteurs m'en fassent la remarque un de ces quatre, sont tellement chiants pointilleux ceux-là parfois), après m'être plongé deux heures dans une action incessante et avoir vérifié qu'il n'y avait ni micro ni caméra dans l'appart, que personne ne me surveillait depuis la rue et que mon canapé n'était pas piégé (ben ouais, un tel film ça laisse des traces), il me fallait poursuivre cette soirée cinéma-glace (car comme dit le proverbe "quand tu regardes un bon film, un litre de glace tu t'enfiles") avec autre chose qu'un navet, autant rester dans le haut de gamme ! Vu le foin qui a été fait autours du film de Dany Boon, je me suis décidé à mettre mes préjugés de côté et j'ai glisé le dvd dans le lecteur...

Le film de tous les records : plus de 20 millions de baisés d'entrées au ciné (ça on le savait déjà) et 650 000 dvd vendus dès sa sortie en dvd (ça on ne le savait pas, c'était il y a 3 jours) !

Synopsis
(ça veut dire scénario mais en plus compliqué, juste au cas où) : Philippe Abrams (interprêté par Kad Merad... dont on reparlera un peu plus loin) est directeur de la poste de Salon-de-Provence et suite à une connerie (qui, j'avoue, est assez drôle... mais en reparlera un peu plus loin ) se retrouve muté dans le Nord. Au bord de la déprime, la tête remplie de préjugés en tous genres (comme tous les sudistes en ont du nord, et là je ne fais pas forcément allusion au film... et on n'en reparlera pas plus loin), il va découvrir la "face cachée" des ch'tis mais n'en parlera pas à sa femme dépressive (jouée par Zoé Félix, Dieu, que cette feme est belle) qui pense qu'il vit l'horreur au quotidien auprès de ses collègues, notamment Antoine Bailleul (Dany Boon... dont on reparlera un peu plus loin).

(parenthèse totalement hors sujet : je suis en train de redécouvrir l'album des Raspigaous, il est extra !!! Si quelqu'un a des infos sur leurs prochains concerts, je suis prenneur ! Bon ben ça, c'est fait. Spéciale dédicace à mes nouveaux fidèles lecteurs et trices : bienvenue !)


Découvrez Raspigaous!




Il faut reconnaître que le film part bien : le générique est effectivement bien fait...
c'est après que ça se gâte ! J'ai pris un certain plaisir à regarder ce film, mais un plaisir de deux ou trois minutes sur 1h46 de film, on est loin de l'orgasme ! Un certain nabot vitryolé et lâche-rien m'avait conseillé de mater ce film, que quoi que j'en pensais, je me fendrais bien la gueule... désolé XXH mais sur ce coup là, y'a eu comme un plantage ! Je me suis fait chier pendant 1h43 ou 1h44 !!!

Donc, les quelques scènes drôles : quand Abrams se fait coincer par un inspecteur qui doit vérifier si effectivement il est bel et bien handicapé pour avoir droit à sa mutation dans je ne sais plus trop quelle ville du sud, ce qu'il n'est pas, d'où la punition : sa mutation dans le Nord ; et quand, toujours Abrams, se fait arrêter sur l'autoroute pour excès de lenteur, bien trouvé. A part ça ? Ben... rien ! C'est une succession de clichés même pas drôles. J'aimerais pouvoir développer, mais j'ai pas les mots là !!! Ah si, "affligeant", c'est pas mal comme qualificatif...

Je trouve quelques ressemblances avec les films de Claude Zidi des années 70/80, genre la série des bidasses (avec les ineffables Charlots), quelques De Funes (et pas forcément les meilleurs) ou encore les sous-doués : de l'humour gras...

De plus, j'ai été surpris (voire indigné) de l'appropriation de MON patois par le réalisateur ! Je suis Ardennais d'origine, pas ch'ti (ne mélangeons pas je vous prie les torchons et les draps de soie), le ch'ti ne s'étend pas au-dessus d'une ligne Rouen-Vesoul, c'est le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie et c'est marre ! Moi je suis champenois, bordel de merde, alors entendre ces "albrans" dire "en ch'ti, tel mot, ça veut dire tel autre", je trouve ça un peu restrictif. Faire l'apologie de ce language dans TOUT le nord, c'est prendre les spectateurs pour des "culots eud'la drache" !

Vous savez ce qui sauve ce film ? Rien ! Ah si, la présence de Kaddour (dit Kad) Merad... Ce mec a un talent fou ! Que ce soit comique avec son compère "O" (dit Olivier Baroux), entre autre, ou tragique. Je trouve son parcours cinématographique atypique, il a toujours su choisir les bons scénars... mais là il s'est un peu gourré à mon avis ! Il me fait un peu penser à Daroussin, une autre "gueule" que j'aime bien.

Quant au réalisateur... ai-je vraiment besoin d'en rajouter ? J'ai déjà dit maintes fois de ce que je pensais de l'inexistence de talent de Daniel Hamidou, dit Dany Boon...
En tant qu'humoriste, j'avoue avoir accroché... au début ! Son premier one-man-show, avec le sketch du dépressif (vous savez "je vais bien tout va bien, je suis gai tout me plait"), du docteur Butag ou du culturiste m'avait franchement fait marrer... en 93 ! Mais trop de ch'ti tue le ch'ti... dans ses derniers spectacles, on était plus proche de l'office du tourisme de Dunkerke que d'un comique ! Il ne suffit pas de prendre un accent ridicule pour faire rire son public, il faut aussi avoir des choses drôles à raconter (enfin, ce n'est que mon avis hein, suis pas un pro non plus).
En tant qu'acteur, je ne serais pas plus tendre, donc : no comment !
En tant que zikos, là, par contre, il touche le cadet !


Dans un de ses sketchs il a d'ailleurs massacré interprêté "piensa en mi" :



Désolé, mais je trouve la V.O. tellement belle que je ne vous inflige pas la version de "l'autre"...


J'aimerais faire un parrallèle (assez osé, c'est vrai) avec un autre comique : Albert Dupontel ! Comme je l'ai dit il y a quelques temps à ma coloc préférée (car unique), j'ai une admiration sans borne pour ce mec !!!

Voilà un type qui commence par faire des courts metrage pour la tv ("sales histoires"), avec un humour (et un format) qui n'est pas sans rappeler un certain Desproges avec "la minute de monsieur Cyclopède" (que je vais d'ailleurs mater cette après midi pour la je-sais-pas-combientième fois !)
Il enchaîne avec deux one-man-show (finement intitulés "sale spectacle" et "sale spectacle 2") dont je suis fan de la première heure ! Spectacles qui le propulsent parmi les meilleurs humoristes du pays. Mais Dupontel arrête tout au sommet de la gloire... Pourquoi ? "Parce que je fais de la scène pour bouffer, c'est tout" répond l'intéressé, ses pensées sont déjà ailleurs : tournées vers le cinéma !
Au bout de deux spectacles seulement, il prend sa retraite et ne remontera plus jamais sur les planches ! Et là je dis "respect Môssieur Dupontel", il faut (excusez moi mais je n'ai pas d'autres expression en tête) une sacrée paire de couilles pour tourner le dos ainsi à la gloire et tout recommencer à zéro !
Grâce aux tunes que lui ont apportées ses spectacles, il produit tant bien que mal son premier film : Bernie ! Là encore, le succès est au rendez-vous et il enchaîne les films (en tant que réalisateur et surtout acteur). Son rôle dans "Président" (de Lionel Delplanque) n'a fait que confirmer tout le bien que la profession pensait déjà de lui !

Voilà monsieur Hamidou ce qu'est le talent, ne pas céder à la facilité (voire à la crédulité de son public), ne pas se reposer sur ses acquis, aller de l'avant, oser des choses sans les calculer...


Et comme malgré sa carrière fantastique , c'est sa période comique que je préfère je vous mets... pas un sketch ! Ben non, je n'ai pas réussi à choisir lequel était mon préféré ! Alors je vais plutôt vous mettre quelques extrait de ce film aux répliques cultes, Bernie (désolé pour la bande son...) :



"Le but n'est pas de faire DU cinéma, mais SON cinéma..." A. Dupontel.


Et ça, c'est juste pour le plaisir :


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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 12:41
Après "Les inconnus injustement méconnus" hier, je remets au goût du jour une autre catégorie que j'avais un peu délaissée : mon cinéma ("tchitchaaaaaa" ajouterais-je même).
J'évoque généralement dans cette rubrique les films que j'aime. Là, c'est un peu différent ! J'aimerais vous paler de "Délivrance", pour les puristes, et je sais qu'il y en a (peu, certes, mais quand même), en V.O. ça donne "Deliverance", ce qui, admettons le, change tout !



Au départ, rien de bouleversant, que ce soit au niveau de la production ou du casting (désolé s'ils me lisent, mais je n'aime ni John Voight ni Burt Reynolds... sauf dans le rôle que ce dernier a tenu dans un épisode d'X-files où il était vachement top, avec une B.O. signée Karl Zéro d'ailleurs, un bizarre épisode en fait). Ce film a été réalisé par le très gracieux (mouais, faut voir) sujet de sa Majesté, John Boorman (Jean le mec bourré pour les puriste) en 1972, ce qui ne nous rajeunit pas... surtout moi, qui n'étais même pas né, c'est tout dire !

Contre toutes attentes, et surtout la mienne, ce film a été un succès ! Succès qui, à l'instar de la colombienne, monta directement à la tête de Boorman qui, emporté par une certaine folie des grandeurs (Gérard Oury pour les sources), projeta d'adapter un autre roman, de Tolkien cette fois, "le seigneur des anneaux" (ou un truc dans le genre, il est assez peu connu ce bouquin en définitive). Mais les producteurs, devant le coup mirobolant du projet, l'ont tout simplement envoyé chier ! N'est pas Peter Jackson qui veut, les cinéphiles patienteront donc encore 28 ans avant d'en avoir plein les mirettes !

Ah oui, j'avais oublié de vous dire, "Délivrance" est également une adaptation d'un roman, un livre très finement intitulé... "Délivrance" ! Il est paru deux ans plus tôt (en 1970 pour ceux qui ont perdu le fil... et pour les nuls en maths aussi), sous la plume de James Dickey. Ce dernier est d'ailleurs le scénariste du film... et il l'a encore à travers de la gorge ! Enfin non, pas vraiment, puisqu'il est mort en 1997, mais gageons que s'il était encore vivant, il continuerait à avoir les boules ! Il a très mal supporté que Boorman, tout en s'appropriant son chef-d'oeuvre, y mette plus d'inventivité que lui. C'est petit, hein ?

Bref, le film :

Le scénar ne casse pas des briques (plutôt même les couilles par moment) : c'est l'histoire de quatre citadins qui décident de descendre une rivière pleine de rapides et autres dangers avant que celle ci ne disparaisse du fait de la construction d'un barrage. Mais la nature va se montrer pour le moins hostile... et pas qu'elle d'ailleurs !

On est loin de "La rivière sans retour" (Poupoupidou whaaaaaaaaaaa) ou de "Oui-oui fait du canoë", mais plus proche de "Mad Max" dans l'esprit je trouve... ce film est véritablement d'une violence inouïe !

La scène culte, et c'est par celle ci que Boorman s'est montré "novateur" est celle où l'on voit un des quatre compères ce faire violer par deux frangins dégénérés. Il est vrai que, habituellement, le rôle de la victime n'était jusqu'alors que féminin (ce qui, je vous l'accorde, n'est pas moins révoltant). Quentin Tarentino ne se cache pas de s'être inspiré de cette scène pour "pulp fiction" en 1994, dans la scène du sous-sol assez mal famé (pauvre Marsellus).

Ayant vu ce film assez jeune, ce passage m'a franchement marqué (c'est d'ailleurs depuis cette époque que je demande à mes partenaires sexuelles qu'elles imitent le cri du cochon... bref... ceci est une autre histoire)... A la réflexion, il n'y a guère que ce passage qui m'ait marqué !

M'enfin non, pas tout à fait, il y a aussi (et pas que, voir un peu plus loin) les magnifiques paysages que l'on trouve le long de la rivière Chattoga, qui serpente entre la Caroline du sud et la Georgie, là où a été tourné le film.

Un film a gros budget : 2 millions de dollars !!! Naaaan, j'déconne, c'est ridicule comme budget, du coup la consigne était à l'économie... et ce à un point inimaginable :
   - déjà, les acteurs n'ont pas été doublés, ils ont assuré les cascades sans doublures ;
   - ils n'étaient pas assurés non plus. Pas de bol pour Burt Reynolds qui s'est cassé le cul (au sens propre, "propre" au figuré par contre) lors de la descente d'un rapide, quand son canoë s'est retourné ;
   - certains acteurs n'ont pas été payés, comme par exemple Dickey (qui jouait le rôle du sherrif... mais il a quand même ramassé le pactole en tant que scénariste) ou encore le fils d'un des quatre personnages centraux, dont le rôle est assuré (gratuitement tant qu'à faire) par le fils Boorman ;
   - aucun figurant dans ce film, les autochtones ont été joué par... les autochtones, "ça coûte moins cher" comme dirait mon tonton Levy Goldenstein.

Pas mal d'anecdotes (hormis le buget "serré") ont contibué à batir la "légende" de ce film" :
   - à la base, Boorman désirait tourner avec Lee Marvin et Marlon Brando, mais "ils étaient tous deux trop vieux", selon la version officielle, la version officieuse prétend plutôt que les deux acteurs l'auraient envoyé chier ;
   - la fameuse scène du viol à été sujette à polémique... à de VIOLENTES polémiques, allez comprendre...
   - l'année suivant la sortie du film, plusieurs personnes ont tenté elles aussi de descendre les mêmes rapides, sans succès. Bilan : 31 morts !


Une scène surtout a marqué les esprits (le mien en tous cas)  : la scène mythique du "duel" entre la guitare et le banjo ! Là, je n'ai simplement pas les mots. Donc, le plus simple, EXTRAIT :


Rendons d'ailleurs hommage au maestria du banjoïste (si, si, j'vous assure, ça s'appelle comme ça), le jeune Billy Redden (et à son faciès somme toute assez ingrat). En fait si on excepte une petite apparition dans Big Fish (où il jouait... un joueur de banjo) de Môssieur Tim Burton en 2003, "Délivrance" résume sa filmographie complète !


Certains sont obligés de s'y mettre à trois pour obtenir un résultat (presque) identique :



Certains s'y mettent aussi à trois, mais là c'est autre chose (en fait, ils ne sont pas trois les mecs, c'est une pieuvre à trois têtes en vrai) :


Prochain film, ben... j'en sais rien ! J'attends vos propositions tiens !!!
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9 août 2008 6 09 /08 /août /2008 14:59

Pour faire plaisir à quelqu’un dont je tairai le nom, voici un petit topo sur le super cri que vous avez pu entendre dans la petite vidéo du papier d’avant hier, le « célèbre » cri de Wilhelm. Je vous livre donc la version officielle de son histoire, et l’officieuse, que beaucoup moins de monde connait (d’ailleurs, il est fort possible que je sois même le seul) !

 

 

Le « Wilhelm scream » (oui, je sais, je maîtrise grave l’anglais moi maintenant) est un effet sonore utilisé comme clin d’œil sonore dans de nombreux films. A l’origine, il s’agit d’un cri poussé par l’acteur Sheb Wooley en 1951 dans le film « Les aventures du capitaine Wyatt ». Son utilisation s’est aujourd’hui répandue à d’autres médias comme la tv et les jeux vidéo.

 

En réalité, ce fameux cri a été entendu pour la première fois en 1927, dans « Chanteur de Jazz ». Ce film est considéré comme un des premiers films parlants de l’histoire du cinéma… ce qui est faux (ou presque) ! En fait, il était effectivement « écoutable », dans la mesure où c’est un film musical, avouez que ça aurait été dommage, mais il n’y avait que les scènes chantées qui y étaient sonores et accessoirement quelques rares scènes parlées (281 mots sur 1h37 de film, c’est peu)…

En gros, c’est l’histoire d’un mec (Coluche pour les sources), d’obédience juive, qui aime chanter dans les bars. Son père le prend en flag et le chasse du giron familial. Pas grave, le mec fera carrière en tant que chanteur de jazz. Il doit d’ailleurs donner un grand concert à Brodway, le jour de la Yom Kipour, mais au moment d’entrer en scène, on lui apprend que son père, mourant, est incapable de chanter le « Kol Nidre », la prière traditionnelle de cette célébration. Il annule le concert (Tokyo Hotel pour les sources) et se rend à la synagogue pour chanter à la place de son père. Le père meurt dans la joie, le fils fait à nouveau les beaux jours de Brodway, la mère est fière de lui, fin. C’est nul, hein ?

En réalité, Al Jolson, alias Jacky Rabinowitz (le chanteur) s’est coincé les couilles dans sa braguette avant d’entrer en scène et a poussé le fameux cri dit de Wilhelm (et on comprend mieux l’intensité du cri, cri qui aurait d’ailleurs du s’appeler « cri de Jolson »), accident fortuit (pléonasme, source H@ns) qui n’était évidemment pas prévu au scénario. L’acteur dut être hospitalisé pour une luxure luxation des testicules. Pendant son hospitalisation, Alan Crosland, le réalisateur, fut contacté par un certain Herbert Hoover, ministre du commerce (il fera par la suite une honnête petite carrière politique) qui, au courant de l’incident, demanda expressément que la scène du cri soit censurée. De peur d’être emmerdé par Calvin Coolidge, 30ème président des USA, Crosland accéda de bonne grâce à sa demande. Mais pris tout de même soin de conserver un enregistrement de cette bande, convaincu du potentiel de ce son…

 

Le cri de Wilhelm a été popularisé par le bruiteur de la saga Star Wars, Ben Burt qui retrouva l’enregistrement original du son sur une bande étiquetée « homme se faisant dévorer par un aligattor aligator alligattor crocodile ».

 

En fait, la bande avait été récupérée à la fin du film par Alfred A. Cohn (non, non, y’a pas de jeu de mot), le scénariste ; le FAUX scénariste en fait, il n’avait fait qu’adapter la pièce de Samson Raphaelson, « The day of Atonement ». Devant le flop du « Chanteur », Raphaelson abandonne le cinéma et change totalement de branche pour se lancer dans… la vente d’esclaves (le salaud), pour se faire, il émigre en Sierra Léone où ses affaires fleurissent vite… pendant quelques mois ! Le 22 septembre de cette année, l’esclavage est aboli en Sierra Léone, pas de bol (pour lui, tant mieux pour le reste du monde) !

Aculé à la faillite, il se sépare de tous ses biens, dont la fameuse bande son du cri, lors d’une brocante à Freetown, la capitale. Il revient en Amérique où il reprendra sa carrière d’antan à New York où il enchainera film sur film de 1931 à 1953 avant de s’éteindre dans l’anonymat (presque) complet en 1983.

Mais revenons à ce fameux vide grenier sierra-Leonais ! Il y avait peu de monde devant le stand de ce pauvre Raphaelson, seulement deux touristes : une certaine Dom (dont on sait finalement peu de choses, à part qu’elle réside dans le Poitou) et un certain Raoul Walsh (dont on sait finalement beaucoup de choses)… « Ce fut une féroce empoignade à coup d’enchères » rapportent ceux qui ont assisté à la scène, les deux acheteurs ayant flairé la bonne affaire ! Ce fut finalement l’américain qui remporta le précieux (Golum, pour les sources) sésame, un américain qui n’était, en 1927, qu’un anonyme assistant à la célèbre Twentieth Century Fox… Quelques mois plus tard, il signa à la Paramount (où il dirigea notamment Humphrey Bogart et Errol Flynn) puis rejoignit la Warner Bros Entertaiment, son contrat expira en 1953, peu de temps après avoir réalisé « Distant drums », soit, en français… « Les aventures du capitaine Wyat » !

Dans ce film, le capitaine Quincy Wyatt (Garry Cooper) dirige une petite troupe de soldats vers les Everglades afin de prêter renfort aux forces en place pour combattre les indiens Séminoles. En chemin, la troupe est malmenée (ben ouais, pour le suspens) et perd un certain nombre d’hommes parmi lesquels un figurant du nom de Sheb Wooley. Dans le scénario, il est prévu qu’il se fasse tuer par une lance et pousse un cri horrible. Problème : il avait été engagé pour son physique mais était muet ! Faisant quelques apparitions dans le film avant de se faire tuer, il était nullement envisageable de le recommencer depuis le début, les moyens techniques de l’époque ne permettant pas de faire un travail de montage aussi important.

C’est là que le réalisateur a eut L’idée : se servir de la fameuse bande achetée 24 ans plus tôt pour doubler Sheb Wilhelm ! C’est ainsi qu’un figurant anonyme allait graver son nom sur les tables de marbre de l’histoire du cinéma …

Un procédé astucieux qui trompa tout le monde SAUF Gordon Douglas, ami de Raoul Walsh et également réalisateur pour Warner… Il lui emprunta la fameuse bande pour son prochain film (un western bien sûr, ils ne savaient faire que ça les américains à cette époque, contrairement à aujourd’hui, ils ont oublié le mode d’emploi, vous avez vu « Mort ou vif » avec Sharon Stone ? P’tain, comment il est pourri ce film), « The charge at feather river » (la charge sur la rivière rouge en français).

Un film remarquable à plus d’un titre ! Bon, le scénar n’a rien d’original : une petite troupe part récupérer deux femmes enlevées par les cheyennes cinq ans plus tôt (notons au passage que cinq ans pour se décider à agir, c’est limite un peu long), classique. Mais il y a trois « détails » importants :

-         ce film est en 3D, ce qui est fort à l’époque

-         la superbe Vera Miles y interprète une des deux femmes, on la retrouvera 7ans plus tard, sous sa douche, dans psychose...

-         c’est dans ce film qu’officiellement (alors là, je pouffe) qu’apparaitra pour la première fois « le cri de Wilhelm »

Et c’est comme ça que « la mode » fut lancée !!!

 

On retrouve ce cri en

-         1954 « The command » : un indien est tué sur son cheval

-         1955 « Land of pharaons » : des hommes sont jetés aux alligators

-         1956 « Helen of Troy » peplum italo-américain

-         1960 « Sergent Rutledge » réalisé par John Ford

-         1963 « Pt 109 »

-         1966 « Harper » Roy Jenson cri après avoir été blessé par Paul Newman

-         1968 « The green Berets» quand une grenade explose

-         1969 « The wild Bunch » plus connu sous son titre français : la horde sauvage

-         1970 « Impasse » : 2 fois, quand un mec tombe dans un escalier et quand un autre tombe d’un balcon, pourquoi tant de haine chutes ?)

-         1974 « the Scarlet blade » (première utilisation « du cri » dans un film qui n’est pas made US mais UK

-         1976 « Hollywood Boulevard » de Joe Dante (le futur « papa » des Gremlins)

-         1979 « More american Graffiti » avec… Ron Howard !

-         1980 “The big Brawl” (tiens, les guillemets ont changé de forme, c’est quoi ce bordel encore ?!?) avec Jackie Chan

-         1981 « Raiders of the lost Ark » (les aventuriers de l’arche perdu) quand un soldat nazi est jeté à l’arrière d’un camion sur le capot d’une jeep et quand un second soldat tombe d’un autre camion (ciel, mais pourquoi tant de haine camions ?)

-         1982 « Swamp things » (la créature du marais) de Wes Craven (le futur papa de la série pourrie des scream) quand la dite créature envoie un bateau (ben ouais, faut pas la faire chier la Créature) sur le coin de la tronche d’un voyou.

-         1985 « Explorers » un autre film de Joe Dante, quelqu’un pousse le cri pendant une explosion

-         1986 « Howard le canard » dit « le film le plus con de tous les temps » ! Un chasseur de canard pousse le cri après qu’Howard lui ai balancé une grenade

-         1987 « La folle histoire de l’espace » que je conseille à tout le monde puisque c’est un film de Mel Brooks, que j’adore (mais commencez par voir « la folle histoire du monde », sortie 5 ans plus tôt, il est encore plus drôle). Un tir laser rebondit sur plein de soldat et ne tue que le dernier touché, qui pousse (évidemment) le cri de Wilhelm

-         1988 « Willow » un film de… Ron Howard, comme par hasard (voir 1979) ! Quatrième film de Val Kilmer, juste après qu’il ait tourné « Top gun ». Perso, je ne saurais que trop vous conseiller le premier : « Top secret » qui, pour moi, est un film culte (mais super con par contre), hein Vinche ?!

-         1989 « Always », attention, film « gnan-gnan » au possible, l’ancêtre de « Ghost » mais en moins bien, déjà que…

-         1990 « Gremlins 2 », tiens, un film de Joe Dante… Quand un mec recouvert de Gremlins s’effondre en poussant LE cri.

-         1991 « La belle et la bête » ; une première : le cri est entendu dans un Disney, mais pas la dernière… loin de là même !

-         1992 « Batman 2 » et SURTOUT « Reservoir Dogs » (si même Tarentino et Tim Burton s’y mettent alors…)

-         1993 « Cours du soir » pas connaître

-         1995 « Une journée en enfer » John Bruce Mac Lane Willis abat un méchant (ben ouais, il tue pas les gentils Bruce, c'est même dommage des fois…)

-         1996 « Le pic de Dante » quant un mec tombe d’un pont

-         1997 « le 5ème élément » No comment, un film cultissime !!!

-         1998 « l’arme fatale 4 » un camion de gaz explose à la suite d’un coup de feu de mel Riggs Gibson et fait des dégâts aux alentours et donc, Cri !

-         2000 « Treize jours », quand un avion américain s’écrase sur un navire russe (en 2000, ahhhhh, elle a la vie longue la guerre froide )

-         2001 « La planète des singes » quand « l’Homme » poignarde un soldat singe avec son casque pointu. Un bon remake signé Tim Burton, mais qui ne vaut pas, selon moi, l’original de 1968 avec un Charlton Heston excellent !

-         2002 « Spiderman »

-         2003 « Le seigneur des anneaux, le retour du roi », le troisième (grandiose) volet.

-         2004 « Troy »

-         2005 « Sin City », E-NOR-ME ce film !!!

-         2006 “X-men”

-         2007 “Transformers”

-         2008 “Tropic Thunder”, en français, Tonnerre sous les tropiques. J’imagine le navet : réalisé par et avec… Ben Stiller ! AU SECOURS……

 

Et ce n’est qu’une liste non exhaustive, il y en a en tout 147 (quoiqu’en ce moment, il y a peut-être un réalisateur quelque part dans le monde qui est en train de faire un film en utilisant ce procédé multi ressassé, allez savoir…), ce n’est donc pas une sinécure d’en choisir un par an…

 

Il y a des « spécialistes » du cri de Wilhelm : Indiana Jones et Han Solo (et non pas Hans Olo) !

Le Cri est en effet dans TOUTES les aventures du célèbre… ben… aventurier :

-         en 1981 dans « les aventuriers de l’Arche perdu »

-         en 1984 dans « Indiana et le temple maudit »

-         en 1989 dans « Indiana Jones et la dernière croisade » (et je précise que le cri de Wilhelm n’est pas poussé par « Indy Junior » quand il se prend une taloche par Indy senior alias le toujours magnifique Sean Connery)

-         et dans le dernier qui date de cette année, « Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal » (que je n’ai toujours pas vu, putain la honte sur moi).

-         Et ainsi que dans des téléfilms ou séries tv en 1992, 1993, 1995

 

Et dans PRESQUE TOUS les « Star Wars » (la seule exception étant « La menace fantôme » en 1999). A ce propos, j’ai une question existentielle : pourquoi traduit-on toujours cette saga par « La guerre des étoiles » alors que ça devrait être « Les guerres de l’Etoile » ? Non mais je vous l’demande m’sieur dames…

-         en 1977 « la guerre des étoiles » (finement nommé « épisode 4 », mais je m’y perds dans les numéros moi)

-         en 1980 « l’empire contre-attaque »

-         en 1983 « le retour du Jedi »

-         en 2002 « L’attaque des clones »

-         en 2005 « la revanche des Sith »

-         ainsi qu’en 1978 dans un téléfilm

 

Les séries tv ne sont pas épargnées, puisqu’on peut entendre le fameux cri dans un épisode de :

-         Star Trek en 1988

-         X-Files en 2000

-         Angel en 2002

-         NCIS en 2004

-         Master of Horror (genre de « 4ème dimension », mais en plus « gore ») en 2005

 

Quant aux dessins animés :

-         Aladdin en 1992

-         Dingo en 1995

-         Toy story en 1995

-         Hercules en 1997

-         Small soldiers en 1998 (plutôt animation celui-ci en fait)

-         The animatrix en 2003 (animation également)

-         Les Looney tunes en 2003

-         Madagascar en 2005

-         Cars en 2006

-         Kung Fu Panda

 

Et voilà !

Je tiens à féliciter sincèrement ceux qui ont TOUT lu ; sans dec, bravo les gens, vous êtes courageux, voilà, ça c’est ce qu’on peut appeler des putains de fidèles lecteurs !

J’espère avoir répondu aux interrogations que ce posait le gars Bellot.

Je suis navré pour Norbert qui à peine venait de découvrir ce blog et se plaignait de certaines longueur, que je commencais ce papier (d’une longueur insolente, je vous l’accorde).

Mais il fallait rendre hommage aux testicules de Al Jolson, qui auraient pu passer à la postérité si elles n’avaient pas rencontré Alan Crosland (et je parle bien sûr au sens littéral, n’allez pas croire je ne sais quoi, graveleux personnages que vous êtes ! Ne niez pas, je le sais) !

Dernière précision, je tiens à dire que la majorité de ce que j’ai écrit est vrai (histoire que vous vous fassiez une idée de travail de documentation... et qu'après je me la pète) ou tout du moins aurait pu l’être

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30 juillet 2008 3 30 /07 /juillet /2008 19:28

Bien le bonjour, fidèles lecteurs et néanmoins cinéphiles ! Aujourd’hui, parlons cinéma, et plus précisément parlons acteur…

 

Il y en a qui naissent vraiment avec une tronche, à l’instar du Prince Charles par exemple (mais lui n’a pas eu le loisir de jouer les gros niais du septième art, sa voie était déjà tracée…), c’est le cas de Christopher Walken !

 

 

Généralement, on n’apprécie guère « les méchants » dans les films, mais avec une tronche pareille, on ne voit pas trop ce qu’aurait pu jouer d’autre M. Walken !

 

Christopher Walken affiche 65 ans au compteur et 98 films tournés, excusez du peu ! Il a été dirigé par d’illustres inconnus comme woody Allen (en 77 dans « Annie Hall », son premier « vrai » film qui fut récompensé par 4 oscars au passage), David Cronenberg (en 83 dans « Dead zone », adapté d’un bouquin de S. King), Robert Redford (en 88 dans « Milagro »), Abel Ferrara (en 90 dans le sublime « The king of New York et en 95 dans le non moins sublime « The addiction »), Tim Burton que j'adore (en 92 dans « Batman 2 » et en 99 dans l’étonnant « Sleepy hollow »), Alexandre Arcady ( en 92 toujours dans « Le grand pardon 2 », film FRANÇAIS s’il vous plait), Tarentino (en 94 dans le cultissime « Pulp fiction » dans la fameuse scène de la montre en or dans laquelle il explique à un môme de huit ans que la montre qu’il va lui remettre lui a été confiée par son père. Il avait caché la précieuse tocante dans son cul, lui dit-il avant de lui remettre en main propre…),  et Steven Spilberg (en 2002 dans « Arrête-moi si tu peux » dans lequel il jouait le père de « Di Carpaccio », rôle qui lui a d’ailleurs valu le Screen Actors Guild Award, l’équivalent de nos Césars, du meilleur second rôle masculin) pour ne citer que les plus connus…

 

Il a partagé l’affiche avec… tout ce que le septième art compte de stars !!! C’est simple, dites un nom au hasard et en cherchant bien, je suis sûr qu’il a joué au moins une fois à ses côtés !

 

Preuve que c’est un acteur reconnu (pour un « jamesbondophile » comme moi) : il a été à l’affiche du 14ème opus du plus célèbre des agents secrets de sa gracieuse majesté, « Dangereusement vôtre » en 85, où l’on voyait pour la dernière fois Roger Moore enfiler le costard de 007… A noter que la 22ème aventure de James Bond, « quantum of Solace », sortira en France le 31 octobre de cette année… à la Saint Quentin ! (à noter également que le 23ème est d’ores et déjà annoncé et qu’il sera sur les écrans en 2010)

 

Comble de la starification (pour un « simpsonnophile » comme moi), il a également fait une apparition dans la 12ème  saison des Simpson ! Bon, en même temps, il faut rester honnête, toutes les stars US ont déjà u moins fait une apparition dans cette série…

 

Et tant qu’on est dans le dessin animé, il a aussi prêté sa voix dans « fourmiz » en 98, vous vous souvenez, la parade au « 1000 et une pattes » de Disney…

 

Pour résumer, je dirais simplement que Christopher Walken est un artiste complet et qu’il compte parmi mes acteurs préférés ! Mais ce n’est pas parce qu’il joue souvent (qui a dit « tout le temps » ?) les méchants qu’il manque d’humour, bien au contraire, comme le prouve ce clip étonnant de Fatboy Slim (vous vous souvenez, on en a parlé hier !), et comment il danse bien en plus !!!

 



 

Ah oui, j’oubliais ce terrible « buzz » qui tourne en ce moment : si vouv voulez soutenir la campagne électorale de C. Walken pour remplacer l’autre crétin, c’est ICI !

 

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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 22:10

Bien le bonjour  à vous fidèles lecteurs, et plus particulièrement à vous, fidèles lecteurs cinéphiles (et oui, aucune raison pour que je ne salue pas mes lecteurs cinéphiles dans la mesure où j’ai salué mes lecteurs mélomanes de telle manière samedi dernier, pas de jaloux comme ça) ! Bien le bonjour donc, et bienvenue dans cette nouvelle rubrique finement nommée « mon cinéma »…

 

 

Si je vous dis « Guy Ritchie », cela vous évoque t-il quelque chose ?

-         Oui ? Alors, bravo, vous êtes des gens de bon goût (comme votre présence sur ce blog magnifique semble le confirmer) !

-         Non ? Alors déduisez en les conclusions sui s’imposent… mais ne dramatisons pas non plus, vous paraissez œuvrer dans le bon sens pour combler cette lacune (comme votre présence sur ce blog magnifique, etc.)

 

L’un des faits d’armes que l’on doive à ce britannique (qui aura 40 ans en septembre prochain) est d’avoir succédé à Sean Peen « in bed with Madonna » et de façon tout à fait officielle puisqu’ils se sont mariés fin 2000, l’année de naissance de leur fils, Rocco ( !) dont le parrain n’est autre que Sting. Bon ça, c’est ce que l’on doit sûrement pouvoir apprendre dans les pages de n’importe quel magazine « culturel » cher à nos salles d’attente…

 

Une photo du couple en train de faire leurs petites courses : un « purple penetrator » :

 

(En français, on dit un « gode ceinture » quoi…)

 

 

Bref, pour moi, ce nom évoque plein de bonnes choses (et je parle bien de Guy Ritchie et  pas du « purple penetrator », on est d’accord), notamment deux petits bijoux : « Arnaque, crimes et botanique » (Lock, stock and two smoking barrels » en V.O.) et « Snatch ».

« Arnaques, crimes et botanique » est son premier film. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître !

 

 

Déjà, le titre est bien choisi ! Il y a effectivement de l’arnaque (un max), du crime (mais pas de mort) et de la botanique (illicite, bien sûr, t'en veux brotheeeeer...) A la base, le scénar ne casse pourtant pas des briques : une bande de potes, Eddy, Soap, Tom et Bacon (chacun plus ou moins escrocs à la petite semaine) mettent en commun leurs « économies » afin de réunir les 100 000 £ nécessaires afin qu’Eddy, petit génie des cartes, participe à une partie de poker que donne  un caïd local, Harry la Hache.

 

Parmi les 4 potes en question, notons  la présence de Jason Stathan (alias « Bacon ») dans son premier rôle au cinéma.  On le retrouvera quatre ans plus tard en « transporteur » pour le compte de Louis Leterrier, rôle qu’il reprendra cette année pour la 3ème fois, mais sous la direction de Olivier Megaton cette fois.

Soap, Dexter Fletcher de son vrai nom, on peut le retrouver en ce moment dans une série américaine (une de plus), "Hotel Babylone" (diffusée sur M6) où il campe le rôle de Tony Casemore, le concierge de l’hôtel (10 ans de plus, ça se voit !)

Quant à Eddy, Nick Moran de son vrai nom, sa carrière est décevante vu le talent dont il fait preuve dans ce film. Il a enchainé avec deux navets (sortis en 2001) et depuis, plus de nouvelles ! Son retour est attendu pour cette année, mais derrière les caméras cette fois…

 

 

Forcément, ça va merder et Eddy va se faire enfler… et bien ! Il se retrouve avec un demi-million de livres à trouver en moins d’une semaine. Passé ce délai, deux options s’offrent à lui : un doigt coupé par jour de retard ou la saisie du pub de son père (JD, qui est interprété par Sting… et qui n’est pas un tendre dans le film, à la limite, vaut mieux choisir les doigts en moins)

 

Sentence qui, le cas échéant, serait exécutée par l’un des hommes de main de Harry la Hache, Big Chris interprété par Vinnie Jones. Le parcours de ce dernier est d’ailleurs assez atypique, doux euphémisme ! « Arnaque » est son premier film, avant ça il exerçait un tout autre « boulot » : international de foot de l’équipe d’Angleterre ! Après un passage à Chelsea, il a pris sa retraite au sein de l’équipe de Winbledon en 1998 et après une courte expérience en tant que commentateur sportif, s’est laissé embarqué par Guy Ritchie… et il a bien fait !

 

Les quatre trentenaires montent alors une arnaque pour dénicher tout ce blé, le tout avec un humour servi avec une sauce à la menthe du plus bel effet, on est loin de Benny Hill là ! En plus les répliques sont cultes (« je suppose que tu es Eddy, le fils de JD » « et je suppose que tu es Harry, désolé, j’ai pas connu ton père » « ça va p’têt s’arranger, continue comme ça et y s’pourrait qu’tu tardes pas à l’rejoindre ») et c’est filmé magnifiquement bien ! Rien que la scène où Eddy réalise qu’il vient de perdre 500 000 £ est énorme :

 

-         elle : quoi, c’est tout ?!?

-         Harry : qu’il retourne ses putains de cartes !!!

 

L’intégralité de la bande son est terrible d’ailleurs, on y retrouve entre autre James Brown, Robbie Williams, the Stoodges, the Stones Roses, etc. Un film à écouter le volume à fond, comme pour un Tarentino !

 

Allez, une dernière réplique culte pour la route :

Eddy : on leur tombe dessus dès qu’ils se ramènent, on est bien préparés, on les attend…et ils sont armés…

Soap : Qu’est-ce que t’as dit ? « Armés » ? Mais comment ça « armés » ? C’est quoi leurs armes ?

Eddy : mauvaise haleine, argot pittoresque, quelques balayettes… Qu’est-ce que tu crois qu’ils ont comme armes, des flingues, pauvre connard !!!

 

 

Et pour conclure la version intégrale du morceau précédent, les Stooges avec « I wanna be your dog », J’A-DO-RE !!!

 

 

La prochaine fois j’évoquerai « Snatch », mais je crois que j’ai fait assez long pour aujourd’hui ! 

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