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16 octobre 2008
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08:25
De nouveau dans la place, la même que la dernière fois en fait ! Enfin pas tout à fait, j'ai changé de banc et ne suis donc plus à la merci des dangers évoqués la dernière fois. D'ailleurs, depuis la dernière fois, j'ai appris quelque chose, ce parc est dédié à la mémoire d'un certain Planchon. Une fois rentré, je jetterais un coup d'oeil sur le net, histoire de savoir ce qu'à fait cet illustre inconnu pour mériter d'être statufié de la sorte à l'entrée du parc...
En fait, ce parc est ma seule bulle d'oxygène (si, bien sûr, on ne tient pas compte des nombreux rejets d'échappements qui se font entendre et sentir aux proches alentours). Je veux dire par là que je ne supporte QUE ce parc... et encore, je fais un effort ! J'hésite à sortir de chez moi. Trop de bruit. Trop de monde. Trop dehors.
C'est quand même assez paradoxal : auparavant, je n'aimais pas rester cloîtré chez moi, désormais je n'aime plus sortir, j'ai peur du dehors. Il y a peu, j'ai soumis cette observation à une professionnelle, détentrice d'un doctorat de psychologie de comptoir (bien qu'elle avoue modestement s'être arrêtée à la seconde page du manuel). La solution proposée a été entre "soigner le mal par le mal" et la méthode Coué (à ne pas confondre avec le gros con de TF1, pléonasme) : sortir ne peut me faire que du bien.
Ok, je sors...
Non, ça ne fait pas du bien...
C'est au contraire assez oppressant...
Est-ce du au fait "qu'en haut", quand je sortais de chez moi, je ne croisais que rarement un chat, un écureuil ou, selon l'heure, une factrice, alors qu'ici, c'est une vraie fourmilière ? Peut-être... Quoique ce terme ne soit pas le plus approprié, les fourmis ne sont pas aussi désespérantes que la majorité des humanoïdes qui m'entourent. "Qui m'entourent"... qui m'encerclent... Oui, c'est ça, je suis cerné par les gens ! D'ici à dire que je n'aime pas les gens... D'ici à dire que je leur préfère même les pigeons... "Quand on est plus de deux, on est une bande de cons", alors pensez à ce que peuvent faire une bande de 80 000 cons dans un stade de foot...
Sortir au milieu de mes congénères m'insupporte, d'où ma profonde aversion pour les discothèques et les transports en commun (pour les concerts et les expos, je ne sais pas trop pourquoi, mais ça va). Mais le problème, c'est que même quand il n'y a personne dehors, je ne me sens pas mieux pour autant ! J'en ai pour preuve les quelques "promenades" que j'ai faites depuis mon retour ici, rien d'exceptionnel, que ça en soit la raison (banque, intérim, Assedics) ou la distance...
Les assedics par exemple, le bâtiment est tout de même distant de 700 bons mètres au moins, peut-être même un kilomètre et demi l'aller retour (voire un peu plus, puisque j'ai voulu prendre un "raccourcis"). Ben même là, je ne supporte pas ! J'ai la tête qui tourne, je sens des fourmis envahir mes membres et j'ai la gerbe... Et je ne vous parle pas de la file d'attente, et pour cause, c'est fermé depuis plusieurs mois (je comprends mieux pourquoi ça ne répondait jamais au téléphone) ! Putain, me faire du mal comme ça pour le cerveau de Mikael Youn (comprendre "pour rien"), ça fait limite un peu chier quand même...
Quand je pense que demain (dans moins d'une heure maintenant) je dois aller à deux endroits (diamétralement opposés) de la ville, j'en suis malade d'avance ! Là aussi cruel dilemme : ne pas aimer les transports en commun est une chose, se taper la moitié de la ville en est une autre... Et tant qu'à faire, pour assouvir votre légendaire (et malsaine) curiosité, sachez que je dois, d'une part aller au tribunal d'instance (sur les judicieux conseils d'une personne dont je tairai le nom) et d'autre part... ailleurs ! Je vous en dirai d'avantage un peu plus tard (mais de toutes façons, les nouvelles devraient être bonnes, sinon, je ne fermerais pas que mon blog...)
Petite parenthèse (c'est un signe de ponctuation que moi aussi j'aime tout particulièrement, comme vous avez pu maintes fois, fidèles lecteurs, le constater, et si tel n'est pas le cas, je tiens à souligner votre manque total d'acuité), quelques instants, j'ai repris foi en l'Humanité, quelques instants seulement :
Un petit groupe vient d'investir l'autre moitié de "mon" banc. Ils sont quatre, il y a deux jeunes femmes et deux hommes, dont un serait vraiment impressionnant s'il se tenait debout, mais je doute qu'il connaisse à nouveau cette position vu l'état de ses jambes, il est dans un fauteuil roulant. Sa voix est en désaccord avec son physique, malgré son état, il a une carrure de gorille, mais sa voix est celle d'un enfant d'une dizaine d'années.
Les trois autres semblent lui commenter différents passages d'un roman que cet homme aurait lu récemment. Peut-être l'ai-je lu moi aussi... et si c'était un Werber ? La curiosité l'emporte, presque malgré moi, genre "sans le faire exprès", je tends l'oreille. Cette jeune fille s'exprime clairement, d'une voie douce, les mots sont bien choisis, ils dénotent une certaine culture, une maîtrise du sujet. Des gens normaux ! Ils s'assoient sur un banc dans un parc pour discuter littérature, et même si ça peut paraître anormal, moi ça me plait ! Je tends encore plus l'oreille, mais je réalise que je n'ai pas lu ce livre...
J'ai essayé dans ma prime jeunesse, j'ai renoncé, trop difficile à comprendre. J'ai essayé à nouveau plus tard, cette fois encore, j'ai renoncé, par conviction. Peut-être que, comme le commun des cons mortels, je retenterais l'expérience plus tard, sur mon lit de mort, mais j'émets de très sérieux doutes ! "Et c'est pour ça qu'il est revenu parmi nous, pour nous sauver, malgré les épreuves qu'Il nous impose"... Ok, j'ai compris, j'aperçois la bible sur les genoux de mon voisin...
Comment certains parviennent-ils à croire en Dieu, alors que moi, je n'arrive même pas à croire en l'Homme ? Quelqu'un a dit (mais j'ai réellement oublié le nom de ce "quelqu'un") : "l'Homme a fait Dieu à son image, le contraire reste à prouver", c'est tellement vrai !
Bref, agoraphobie ou misanthropie ? Pathologie en tous cas !
Dernière pensée du jour : c'est bien agréable, à la mi-octobre, de pouvoir être en claquette, pantacourt et marcel, mais au bout d'un moment, il fait quand même froid ! Du coup, je vous laisse. Je vais franchir les quelques mètres qui me séparent de chez moi (quoique je n'aime pas ce terme) et séquence recopiage !
Ps (made in Wikipedia) :
En fait, ce parc est ma seule bulle d'oxygène (si, bien sûr, on ne tient pas compte des nombreux rejets d'échappements qui se font entendre et sentir aux proches alentours). Je veux dire par là que je ne supporte QUE ce parc... et encore, je fais un effort ! J'hésite à sortir de chez moi. Trop de bruit. Trop de monde. Trop dehors.
C'est quand même assez paradoxal : auparavant, je n'aimais pas rester cloîtré chez moi, désormais je n'aime plus sortir, j'ai peur du dehors. Il y a peu, j'ai soumis cette observation à une professionnelle, détentrice d'un doctorat de psychologie de comptoir (bien qu'elle avoue modestement s'être arrêtée à la seconde page du manuel). La solution proposée a été entre "soigner le mal par le mal" et la méthode Coué (à ne pas confondre avec le gros con de TF1, pléonasme) : sortir ne peut me faire que du bien.
Ok, je sors...
Non, ça ne fait pas du bien...
C'est au contraire assez oppressant...
Est-ce du au fait "qu'en haut", quand je sortais de chez moi, je ne croisais que rarement un chat, un écureuil ou, selon l'heure, une factrice, alors qu'ici, c'est une vraie fourmilière ? Peut-être... Quoique ce terme ne soit pas le plus approprié, les fourmis ne sont pas aussi désespérantes que la majorité des humanoïdes qui m'entourent. "Qui m'entourent"... qui m'encerclent... Oui, c'est ça, je suis cerné par les gens ! D'ici à dire que je n'aime pas les gens... D'ici à dire que je leur préfère même les pigeons... "Quand on est plus de deux, on est une bande de cons", alors pensez à ce que peuvent faire une bande de 80 000 cons dans un stade de foot...
Sortir au milieu de mes congénères m'insupporte, d'où ma profonde aversion pour les discothèques et les transports en commun (pour les concerts et les expos, je ne sais pas trop pourquoi, mais ça va). Mais le problème, c'est que même quand il n'y a personne dehors, je ne me sens pas mieux pour autant ! J'en ai pour preuve les quelques "promenades" que j'ai faites depuis mon retour ici, rien d'exceptionnel, que ça en soit la raison (banque, intérim, Assedics) ou la distance...
Les assedics par exemple, le bâtiment est tout de même distant de 700 bons mètres au moins, peut-être même un kilomètre et demi l'aller retour (voire un peu plus, puisque j'ai voulu prendre un "raccourcis"). Ben même là, je ne supporte pas ! J'ai la tête qui tourne, je sens des fourmis envahir mes membres et j'ai la gerbe... Et je ne vous parle pas de la file d'attente, et pour cause, c'est fermé depuis plusieurs mois (je comprends mieux pourquoi ça ne répondait jamais au téléphone) ! Putain, me faire du mal comme ça pour le cerveau de Mikael Youn (comprendre "pour rien"), ça fait limite un peu chier quand même...
Quand je pense que demain (dans moins d'une heure maintenant) je dois aller à deux endroits (diamétralement opposés) de la ville, j'en suis malade d'avance ! Là aussi cruel dilemme : ne pas aimer les transports en commun est une chose, se taper la moitié de la ville en est une autre... Et tant qu'à faire, pour assouvir votre légendaire (et malsaine) curiosité, sachez que je dois, d'une part aller au tribunal d'instance (sur les judicieux conseils d'une personne dont je tairai le nom) et d'autre part... ailleurs ! Je vous en dirai d'avantage un peu plus tard (mais de toutes façons, les nouvelles devraient être bonnes, sinon, je ne fermerais pas que mon blog...)
Petite parenthèse (c'est un signe de ponctuation que moi aussi j'aime tout particulièrement, comme vous avez pu maintes fois, fidèles lecteurs, le constater, et si tel n'est pas le cas, je tiens à souligner votre manque total d'acuité), quelques instants, j'ai repris foi en l'Humanité, quelques instants seulement :
Un petit groupe vient d'investir l'autre moitié de "mon" banc. Ils sont quatre, il y a deux jeunes femmes et deux hommes, dont un serait vraiment impressionnant s'il se tenait debout, mais je doute qu'il connaisse à nouveau cette position vu l'état de ses jambes, il est dans un fauteuil roulant. Sa voix est en désaccord avec son physique, malgré son état, il a une carrure de gorille, mais sa voix est celle d'un enfant d'une dizaine d'années.
Les trois autres semblent lui commenter différents passages d'un roman que cet homme aurait lu récemment. Peut-être l'ai-je lu moi aussi... et si c'était un Werber ? La curiosité l'emporte, presque malgré moi, genre "sans le faire exprès", je tends l'oreille. Cette jeune fille s'exprime clairement, d'une voie douce, les mots sont bien choisis, ils dénotent une certaine culture, une maîtrise du sujet. Des gens normaux ! Ils s'assoient sur un banc dans un parc pour discuter littérature, et même si ça peut paraître anormal, moi ça me plait ! Je tends encore plus l'oreille, mais je réalise que je n'ai pas lu ce livre...
J'ai essayé dans ma prime jeunesse, j'ai renoncé, trop difficile à comprendre. J'ai essayé à nouveau plus tard, cette fois encore, j'ai renoncé, par conviction. Peut-être que, comme le commun des cons mortels, je retenterais l'expérience plus tard, sur mon lit de mort, mais j'émets de très sérieux doutes ! "Et c'est pour ça qu'il est revenu parmi nous, pour nous sauver, malgré les épreuves qu'Il nous impose"... Ok, j'ai compris, j'aperçois la bible sur les genoux de mon voisin...
Comment certains parviennent-ils à croire en Dieu, alors que moi, je n'arrive même pas à croire en l'Homme ? Quelqu'un a dit (mais j'ai réellement oublié le nom de ce "quelqu'un") : "l'Homme a fait Dieu à son image, le contraire reste à prouver", c'est tellement vrai !
Bref, agoraphobie ou misanthropie ? Pathologie en tous cas !
Dernière pensée du jour : c'est bien agréable, à la mi-octobre, de pouvoir être en claquette, pantacourt et marcel, mais au bout d'un moment, il fait quand même froid ! Du coup, je vous laisse. Je vais franchir les quelques mètres qui me séparent de chez moi (quoique je n'aime pas ce terme) et séquence recopiage !
Ps (made in Wikipedia) :
Jules Émile Planchon (21 mars 1823 – 1er avril 1888) est un botaniste né à Ganges dans l'Hérault.
Il étudie les sciences à l'université de Montpellier où il obtient un doctorat en sciences en 1844 et en médecine le 7 février 1851 avec une thèse intitulée Des limites de la concordance entre les formes, la structure, les affinités des plantes et leurs propriétés médicinales. Il y revient en 1853 comme directeur du département de botanique, après avoir travaillé aux jardins botaniques royaux de Kew en Angleterre et après avoir été enseignant à Gand et à Nancy.
On lui doit la description d'une des espèces produisant des kiwis, Actinidia chinensis.
On lui doit surtout d'avoir sauvé le vignoble français suite aux ravages de l'épidémie de phylloxéra. C'est en effet Jules Émile Planchon qui initia le greffage sur des pieds américains en collaboration avec l'entomologiste américain Charles Valentine Riley (1843-1895).
Il meurt à Montpellier.
Ps2 : il y a autre chose que je n'avais pas remarqué la dernière fois : le règlement du parc ! Il est daté de 2002 et signé par Georges Frèche, quelqu'un qui s'y connait en règlement... de compte principalement (ceux qui ne connaissent pas cet énergumène peuvent toujours taper son nom dans un moteur de recherche, ou même sur You tube !)
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