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C'est Tout Moi

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On tape la discute sur msn ?

A Lire, À Relire

17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 08:43
896 pas !

896, pas un de plus (et c'est tant mieux), pas un de moins (et c'est dommage) ! Oui, quand je marche, il m'arrive de compter le nombre de pas que je fais, histoire de me faire une idée (imprécise) de la distance parcourue.

896 pas pour me rendre compte que l'adresse relevée sur le net la veille n'est pas tout à fait la bonne ! J'aborde un passant, lui dit que je cherche "le roi Dagobert" (ça s'appelle pas comme ça en vrai hein), et que d'après le plan que j'ai consulté, ça doit être dans le coin ; le quidam me dit que ce nom ne lui dit rien  et que de toutes façons il est sûr qu'il n'y a pas d'établissement de ce genre dans le quartier, mais pour avoir confirmation, je peux toujours m'adresser à l'agence immobilière toute proche, pas con ! Effectivement, les secrétaires de l'agence connaissent l'endroit : c'est à l'autre bout de la ville !

896 pas lors desquels j'ai souffert le martyr... m'enfin, que j'en ai un peu chié quoi, et tout ça pour rien ! Déjà que crapahuter dans cette ville me colle la gerbe, mais devoir en plus en supporter les odeurs, c'est carrément intenable ! Je ne sais pas ce qui m'insupporte le plus : sont-ce les odeurs de pisse et de poubelles, propres à la vie urbaine, ou sont-ce celles des autres "humanoïdes" ? J'opte pour la seconde hypothèse ! Il n'est pas question de misanthropie dans ce cas, mais d'un simple constat : ils daubent !

Les odeurs de pisse et de poubelle sont les mêmes partout, qu'importe la ville ou la région, sans aller jusqu'à dire qu'on s'habitue, disons que... on s'habitue quand même ! Tandis que les odeurs qui se dégagent des autres me prennent à la gorge. Ce n'est pas leur sueur qui me sont insupportables, mais leur eaux de toilette, leurs parfums haut de gamme, leurs déos premier prix. Un imbroglio olfactif du pire effet ! Ce n'est pas que j'ai une dent contre le 3ème âge, mais les pires ce sont tout de même les vieux : leurs eaux de Cologne empeste à 20 mètres à la ronde, c'est une horreur ! Et s'il n'y avait que ça...

La rue c'est aussi les odeurs de citron ou de pommes (flagrances issues de fruits qui n'ont jamais vu leurs arbres respectifs) censées, selon la commerçante, dissimuler les odeurs de pisse qui émanent de son pas de porte. Il y a aussi les odeurs qui se dégagent de chez le boucher, l'épicier, le boulanger. Même l'odeur du pain frais n'est pas appétissante mais au contraire contribue à relancer la gerbe.

C'est décidé, je prends le tram. Je me rends donc à l'arrêt le plus proche... m'enfin non, le plus proche est celui de la ligne jaune, or moi, je dois emprunter la ligne bleue. Je rejoins donc l'arrêt bleu le plus proche. A proximité de la gare. Pas loin du parc Planchon. A moins d'une centaine de mètres de chez moi ! P'tain, elle commence bien cette expédition !

Je monte dans le tram et composte mon billet en espérant qu'il soit toujours valable, je ne m'en suis pas servi depuis des semaines (depuis le 05/08, à 14h41 exactement). Aïe, la petite lumière rouge s'allume, c'est pas bon signe ça... surtout que je n'ai pas une tune en poche ! "Essayez de la mettre dans l'autre sens pour voir" me glisse dans un sourire un humanoïde déjà assis. La petite lumière verte s'allume et je prends place à côté du pro du tram.

Allez H@ns, courage, il n'y a que sept stations à passer pour arriver  destination ! Mais à peine assis, je me sens déjà vaseux...
J'arrive à la première station, je sens la sueur froide me perler au front et dans le dos. Je me concentre sur le sol du tram.
Deuxième station, je ferme les yeux et me concentre sur le bruit du tram, les mouvements, les conversations, les odeurs...
Troisième station, je descends, marcher un peu me fera du bien, juste un peu, au moins à la prochaine station...
Bref, j'arrive à destination... à pied ! Je ne me sentais pas capable de reprendre le tram.

Une fois sur place, je ne suis pas au bout de mes peines pour autant : il y a des dizaines de services dans cet établissement ! Et bien contre toutes attentes, j'arrive au bon endroit sans m'être planté (chose assez rare pour être signalée) ! Je ne suis pas le premier, ni le dernier, d'autres arriveront après moi. Je prends un ticket, on se croirait à la sécu. Et là, par un hasard prodigieux, j'ai le numéro 431, numéro qui évoque en moi... rien du tout ! A peine dix minutes s'écoulent avant que mon numéro s'affiche au dessus de la porte.

C'est long dix minutes. Mais comme je ne sors jamais sans mon bloc-notes et mon critérium, ça me laisse le temps de commencer la rédaction du texte que vous êtes en train de lire ! Tandis que j'écris, je prends le temps d'observer mes voisins de la salle d'attente. Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes de couleur ou pas, "un panel représentatif de la population" comme dirait Ipsos. Mon ventre prend quant à lui le temps de se faire remarquer, je n'ai rien mangé depuis la veille, il le fait savoir à l'assistance. P'tain, c'te honte !

Le bureau dans lequel je pénètre est assez sommaire : un bureau (d'où le nom de la pièce je suppose ?), un ordi, trois chaises et une secrétaire. Au mur, un tas d'affiches appelant aux dons ou à la prudence pour telle ou telle maladie aux noms majoritairement inconnus. Je me prends à sourire en pensant que ces murs, d'apparence immaculée, feraient moins les malins si on leur ôtait ces "posters", bonjour la différence de couleur ; ils semblent avoir été posés en même temps que les murs ont été montés ! Les couleurs sont passées, ce qui ne donne absolument pas envie de se laisser aller au moindre don, déjà qu'en temps normal...

L'entretien dure environ deux minutes ! Et encore, "entretien" est un bien grand mot : on ne m'a posé aucune question, on m'a juste indiqué ce que sera mon identité pour les quelques minutes à venir : je 'appelle désormais "14 jaune". Je peux passer dans la pièce à côté.

La seconde pièce d'attente est identique à la première, en plus grande, en plus peuplée, mais avec la même mixité d'âge, de sexe et de couleur. Certains ont l'air ravi d'être là, je me demande bien pourquoi, ils sont venus en petits groupe et bavardent tranquillement. D'autres, ou plutôt UN autre, affiche un air désoeuvré. Comme si sa visite ici était facultative, que de toutes façons, il en savait déjà l'issue...

"9 jaune !"
"13 vert !"
"12 jaune !"
"14 vert !"
"10 jaune !"
On m'expliquera un peu plus tard pourquoi nous ne sommes pas appelés dans l'ordre, mouais, c'est pas con.
"11 vert !"
"14 jaune !"
J'entre dans la troisième pièce.

Cette fois j'ai le droit à un (plus ou moins) vrai entretien. Les questions abordent mes relations, sexuelles d'une part, et avec la drogue d'autre part.  Ensuite la séance de torture a débuté : la prise de sang ! Vous ai-je déjà dit que j'ai une peur bleue des piqûres ? "C'est normal, vous êtes comme la majorité des gens" tente de me rassurer mon "bourreau", "je pense être un peu, si ce n'est largement au-dessus de la moyenne..." Il me dévisage avec un drôle d'air. Après mes pérégrinations pédestres et tramwesques, ma tronche fait peut-être un peu peur à voir, je veux dire encre plus que d'habitude !

Le "bourreau" s'absente un court moment et quand il revient me tend une espèce de bonbon. C'est un carré blanc, un peu comme les bonbons Vichy, mais carré ; "tenez, c'est du sucre, ça vous fera du bien. En fait c'est du glucose pur, ça met un coup de fouet, mais c'est parfaitement dégueu !" Il n'a pas tort, c'est franchement dégueu, mais c'est franchement efficace son truc, à peine ingéré je me sens déjà vachement mieux... à part que son truc ma collé dans la bouche comme une odeur de vieux poney mouillé. Après m'avoir pompé, au bas mot, un demi-galon de sang, il me libère et m'indique la sortie. "Vous êtes sûr que ça va aller, vous avez quand même une sale gueule là" l'est cool ce mec ! Je refuse son verre d'eau, le glucose m'a revigoré à fond !!! (note perso : penser à passer à la pharmacie pour acheter du glucose, c'est dégueu mais efficace)

Merci encore monsieur Glucose, je me sens prêt à affronter le tram (et à gagner une bonne demi-heure de marche par la même occasion), mais avant de quitter les lieux, une dernière "épreuve" m'attendait : "excusez moi monsieur, ma voiture ne démarre pas, vous voulez bien me pousser ?" Comme je suis trop con, j'accepte. Faut absolument que je vous raconte cette scène... surréaliste (mais c'était exactement ça) :
1er essai : vous pouvez desserrer le frein à main sil vous plait...?
2ème essai : et si vous essayiez de démarrer en seconde plutôt qu'en première...
3ème essai : si, si, même en poussant, il faut mettre le contact...
4ème essai : écoutez, on échange ? Vous poussez, je démarre, sinon je sens que je vais pousser jusque Corbeil là (elle était immatriculée dans le 91)
5ème essai : la voiture démarre enfin ! La formation que j'ai eu avec Neu-neuf (et que j'ai maintes fois révisée avec elle) s'est enfin montrée utile !

L'arrêt de tram est juste en face de la sortie de l'établissement, impec, et me déposera quasi en face de l'appart, re-impec ! Je vous fais grâce de es sentiments envers les autres voyageurs, je n'aime pas cette engeance non plus... sauf quand c'est moi qui voyage bien sûr ! Une bonne surprise néanmoins dans le tram : Cali ! Je pense toujours la même chose du talent inexistant de ce chanteur type, mais la jeune fille que j'ai rencontré dans le tram et qui porte ce prénom est pour le moins charmante ! Je crois que je vais prendre le tram plus souvent maintenant moi...

Bon ben plus qu'à attendre mardi pour avoir les résultats de monsieur "14 jaune" !

Ps : pour me faire pardonner, demain je ferai TRES court, promis !!! (Parce que maintenant que Mister A n'est plus (trop) là pour gueuler sur la longueur de mes textes, c'est Champix qui s'y colle ! P'tain, on peut pas avoir la paix cinq minutes...)


Nous ne sommes que des humanoïdes,
Et nous ne nous apprécions guère,
Les uns et les autres...


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commentaires

F
moi j'aime bien tes textes meme si ils sont longs.
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W
<br /> Merci !<br /> <br /> Ben moi aussi... et je ne le fais pas exprès de faire long, contrairement à ce qu'on peut penser !<br /> <br /> <br />
M
Le "pas appelé dans m'ordre" c'est pour l'anonymat ?M.
Répondre
W
<br /> A un moment je me suis vraiment demandé ce que tu voulais dire ! Mais en fair on m'a souflé la réponse : c'est une faute de frappe !<br /> <br /> Sinon, effectivement, c'est pour respecter l'anonymat des "participants".<br /> <br /> <br />
:
Bon, ben, comme tu dis : y'a pus qu'à ...Mon ordi a bien subi l'intervention et fonctionne du tonnerre !!! Je vais pouvoir me régaler ...<br /> Bon week-end ! Bisoux. <br />
Répondre
H
<br /> Et oui, y'a plus qu'à... attendre !<br /> <br /> Bon week-end à toi<br /> <br /> <br />
C
On croirait une mamie le long d'une voie de chemin de fer, ça brode, ça brode...Pour les odeurs de pisse ou de merde, j'ai une combine : change de caleçon.Tout ce flan pour une petite piqure, t'aurais jamais pu être taureau dans une autre vie, doudouille !!!!
Répondre
H
<br /> (Quand j'vous disais qu'il n'arrêtait pas de gueuler celui là)<br /> <br /> J'adore broder, c'est un fait reconnu ! Pourquoi faire court...?<br /> <br /> Pas de risque que j'en change, je n'en porte pas ! Je revendique une certaine forme de liberté pour mon intimité !<br /> <br /> Ben ouais, j'aime pas les piqûres, je ne suis pas certain que les taureaux les apprécie d'avantage, seulement on ne leur demande pas leur avis à eux !<br /> <br /> <br />
C
Mentueuse, MOA?  Non, non pas du tout.  Tant que tes recits sont si interessants a lire, ils ne seront jamais trop long...je ne m'ennuie pas en les lisant, alors??? And that's the truthhhhhh....pff;oD
Répondre
H
<br /> Bon, alors c'est le but ! (par contre, "intéressant", je n'irais peut-être pas jusque là...)<br /> <br /> <br />