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C'est Tout Moi

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On tape la discute sur msn ?

A Lire, À Relire

31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 13:28

Madame, mademoiselle monsieur, BONJOUR !!! (Bon, sans le ton, je vous l’accorde, c’est pas évident de s’en rendre compte. Néanmoins, sachez que j’imitais Yves Mourousi là… Alors faites un petit effort d’imagination et relisez donc l’intro en y mettant le ton, à haute voix même, si ça peut vous aider. Par contre, il est inutile de relire cette parenthèse, soyez pas cons non plus. Dernière précision qui peut avoir son utilité (ou pas) : le regretté Yves Mourousi n’a rien à voir du tout avec le sujet du jour…)

L’objectif de ce papier n’est autre que vous faire part de mon opinion quant à une question ô combien existentielle qui s’est présentée à moi le week-end dernier ; et accessoirement de recueillir la votre aussi…

 

 

Le week-end dernier, samedi exactement, j’étais non seulement en excellente compagnie (mais là n’est pas le sujet du jour), mais aussi dans un quelconque débit de boisson (et là est bien le sujet du jour par contre) en train de déguster ce qui aurait du être un grand café allongé. C’est un classique dans un café de « ce standing », un café, qu’il soit long, court, déca ou pas, vu le nombre de client, le garçon ne se casse pas trop le cul, il apporte un café normal et c’est marre !

 

Et moi, c’est le genre de truc qui me gonfle au plus haut point ! Je suis peut-être quelqu’un d’original, mais quand je demande un grand café, je m’attends à ce qu’on me serve un grand café, pas trois gouttes de jus qui font tâche dans une grande tasse. Alors oui, je me suis montré quelque peu indélicat (voire incorrect… mais poli quand même) envers le serveur (ce que j’ai regretté assez rapidement, je suis trop bon) et je n’avais plus qu’une envie : changer de « crémerie », trouver un bar qui me corresponde mieux, un troquet quoi…

 

Et c’est là qu’est intervenue la charmante personne, celle qui est de bonne compagnie, en me soumettant une interrogation pas piquée des lombrics :

 

« je ne comprends pas trop la différence que tu fais entre un bar, un café et un « troquet », comme tu dis souvent sur ton blog »

 

(Deux remarques s’imposent : premièrement, non seulement elle est réellement charmante, mais en plus elle a bon goût (pensez, pour lire mon blog, ça ne peut être que quelqu’un de bien) ! Et deuxièmement, ce ne sont pas ses propres mots, pour vous j’ai traduis ce qu’elle a voulu dire, l’accent ch’ti n’est pas toujours simple à comprendre !)

 

Et oui, car pour moi, il y a bien une sorte de classification dans les débits de boisson (classification très subjective, je vous l’accorde), je dénombre six « espèces » :

 

Le pub : là, c’est clair pour tout le monde (enfin je l’espère) ! C’est l’endroit où une fois la porte franchie, on est ailleurs (en Irlande ou en Ecosse parce que l’Angleterre, depuis Jeanne d’Arc, j’ai du mal). L’ambiance y et feutrée, cosy et surtout il doit y faire assez sombre. La déco est aussi importante que le bruit qui y règne. Les rires et les cris doivent se mêler à la musique traditionnelle ou rock (genre U2, Pogues et autres). La carte des bières se doit d’être fournie (mais pas uniquement de la bière anglaise, on n’est pas des bêtes non plus) et la cible de fléchettes (impérative) d’être en liège. Un endroit où la clientèle (qui se situe entre 25 et 40 ans) se retrouve en fin de journée pour vider quelques mousses…

 

Le bar ou le café : là, c’est l’endroit où on vient vider une mousse, mais faut pas être compliqué : deux à la pression et quatre en bouteille, c’est tout ! C’est le bar des habitués. On n’y vient surtout pour taper la discute avec les autres habitués, pour taper fléchettes, billard ou flipper (un peu tombé en désuétude aujourd’hui je trouve) ou lire le canard local. Il n’y a pas de déco « standard », elle est laissée à l’appréciation du proprio, elle peut donc être pourrie comme au contraire hyper classe (mais c’est plus rare). Situé à proximité d’une cité scolaire, c’est du non-stop entre 7h30 et 18h et le calme plat le week-end (fermé le dimanche bien sûr).

 

Le bistro : c’est un peu comme un bar/café à part qu’on peut y manger de délicieuses spécialités locales ; menu type : salade verte, steak-frites, fromage ou dessert (mousse au chocolat ou tarte maison…aux pommes), café (généralement dégueu). Particularité de l’endroit quand il est situé dans une grande agglomération : pas la peine de se pointer vers 11h30 et s’installer à une table pour vider un grand café, ce n’est pas que c’est mal vu, c’est qu’on vous envoie gentiment (je suis ironique là) vous faire servir ailleurs. C’est l’endroit où les « touristes » vont se jeter leur petit noir au cours de la journée et où les cadres et employés du coin viennent nettoyer leur assiette durant leur demi-heure de pause du midi.

 

La taverne ou la brasserie : qui ont vraiment perdu de leurs significations littéraires premières je trouve… Pour moi, la taverne c’était le bar du moyen âge, mais aujourd’hui, c’est celle de maître Kanter ! Ça ressemble un peu au bistro, à part que les menus ne sont pas les mêmes, c’est le niveau un peu au-dessus là (comme à « La Grande Brasserie » 22 grande rue de Vaux 51300 Vitry le François 03.26.62.19.90 par exemple. Trois conseils : 1.ne dites pas que vous venez de ma part 2. prenez la planchette, c’est un pur délice 3. ne zappez pas la carte des vins, elle recèle de véritable trésors !). Deux clientèles d’habitués, le beauf ou le touriste (bedonnant dans les deux cas) ou le VRP costard trois pièces.

 

Le Rade : on a tous été un jour ou l’autre dans un rade ! Vous savez, vous êtes paumé dans un bled au fin fond du plateau du Larzac, quand tout à coup, une subite envie de boire une mousse se fait sentir (ne faites pas l’innocent, ça nous est tous arrivé ! Euh… rassurez-moi, ça nous est tous arrivé, hein ? Bon, peut-être pas dans le Larzac, ok, mais quand même) ! Le rade fait généralement office de presse, tabac, dépôt de pain, téléphone public, épicerie, PMU, boucherie, salon de coiffure, etc.  L’avantage, c’est le demi à un euro, l’inconvénient c’est la baguette de pain au même tarif ! Niveau bière, une (voire deux maxi) pression, pareil pour celle(s) en bouteille ! En ce qui concerne le café, il est bon, il n’y a guère que la propreté de la tasse qui est à mettre en doute. Généralement, le taulier n’est guère bousculé… à part par les p’tits vieux qui viennent vider leurS ballonS le matin (par contre, au niveau du rouge, il y a toujours du choix, du gros choix qui tache même) ou les touristes égarés, sur le plateau du Larzac…

 

Le troquet (mon préféré) : ici, les boissons qui peuvent être proposées, la déco, les clients qui défilent au zinc, les éventuels jeux de café, la zik : rien à carrer ! C’est pas pour ça qu’on y vient…et c’est un peu pour tout ça aussi. C’est le café qui ne paye pas forcément de mine vu de l’extérieur mais dans lequel on se sent bien, et c’est tout de même le principal, non ? Et quoi d'autre que le kinderarium pour illustrer l’exemple de la meilleure façon qui soit… 

 

 

Partout où je vais, que ce soit en vacances, en déplacement professionnel (c’est plus rare, mais c’est déjà arrivé) ou en week-end (ce que je préfère), une des premières choses que je fais une fois « installé », c’est de me mettre en quête d’un troquet sympa ! Non pas que je tienne absolument à me jeter une mousse derrière la cravate à peine arrivé, mais j’aime bien me trouver un coin tranquille « à l’extérieur » où je puisse me poser.

 

Peu d’impératifs en fait, je cherche juste le troquet où il y de la zik (bonne ou mauvaise), propre, ni trop grand (trop impersonnel), ni trop petit (dans l’éventualité où il y ait trois clients pour deux tables, que je ne sois pas obligé de rester accoudé au zinc), mettant à disposition le journal local (et c’est loin d’être le cas partout), où les tauliers sont avenants et la clientèle hétéroclite au possible.

 

Une fois la perle rare dénichée, j’aime à m’assoir là, à une table (contre un mur de préférence), seul. Je commande mon premier (d’une grande série) grand café (allongé), sors le papier et le critérium de ma poche et les laisse s’amuser tout les deux pendant des heures ! Oh, ce n’est pas de la grande littérature dans la mesure où bien souvent, je vous en fais profiter à travers ce blog (divin). Et quand je n’écris pas pour le blog, je n’écris que pour moi… Dans ces cas là, une fois rentré, j’archive bien précieusement ma prose à l’endroit qui lui convient le mieux : la poubelle.

 

J’aime m’imprégner de l’ambiance qui règne dans le troquet, tout un microcosme évolue sous mes yeux, je le suis le témoin silencieux de cet univers. Les p’tits vieux du matin, évoquant la politique ou le sport à grands coups de « moi, d’mon temps » devant leur ballon de rouge… Les plus jeunes qui se succèdent tour à tour au billard, flipper ou fléchettes et à leur table pour vider goutte à goutte leur bière… La midinette qui confie à sa meilleure amie, ses joies, ses peines et ses angoisses au sujet du dernier classement du top 50, en sirotant son diabolo… Le costard noir qui est figé devant son ordinateur portable, seuls ses doigts qui se promènent sur le clavier prouve qu’il est vivant, boit son crème ; s’ils sont plusieurs, les costards parlent fort et boivent de la bière….

 

Et puis il y a celui là, que personne ne connait, qui vient depuis quelques jours, à heure fixe. Il boit café sur café, quelquefois un grand crème. Il passe des heures à griffonner des trucs sur un bout de papier. Sa conversation se limite à quelques mots, « bonjour, un grand café allongé s’il vous plait, merci, au revoir ». Il scrute de temps en temps la salle, regarde ceux qui arrivent, ceux qui partent. Quand il se lève, c’est pour se diriger aux toilettes (conséquence directe de ces litres de café ingurgités), ou dehors, histoire de fumer une clope. Quand il s’installe à nouveau, il recommande un grand black allongé et griffonne de plus belle. Il est bizarre ce type…


Et je rappelle que l'abus d'alcool est dangereux pour la santé, la preuve :

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commentaires

K
trop long je lirai + tard
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W
<br /> C'est marrant, tu me rappelles quelqu'un qui fait souvent ce genre de réfléxion... Patur, tu connais ?<br /> <br /> <br />
M
Pour l'invitation, je note ;)M.
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W
<br /> Bon, ben y'a plus qu'à se retrouver sur Vitryol alors ? Tu passes quand (de préférence en début de mois, en fin de mois ce sera Mac Do sinon) ?<br /> <br /> <br />
G
Ok...Ton troquet c'est ce que moi j'appelle un bar...Et le café, c'est légèrement plus "cosy"... plus soigné dirais-je mais sans atteindre la suprematie du Pub que j'idôlatre.Les brasseries j'adore ! Quand ce sont des vraies et non des attrape-touristes !!!Combien de gens venus d'ailleurs se font avoir dans tous ces bouchons lyonnais qui pululent là-bas. Si vous voulez de bonnes adresses à Lyon, vous pouvez m'y demander à moi ^_^ 
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W
<br /> Il faut également faire la distinction entre "le bouchon" et "le bar à bouchons", j'ai quelques bonnes adresses aussi...<br /> <br /> <br />
F
Que dire devant tant de savoir ...?Vu le tarif du café dans certains établissements, avec même pas un petit truc pour l'accompagner.....je comprend très bien ton envie de changer d'air !!!Perso, je ne vais jamais dans ce genre d'endroit, pas mon genre ...Je rentre direct après le boulot, et ne sort le week end que le lundi matin pour aller bosser ....
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M
Ah vi je note bien ces différences là moi aussi. Perso j'aime, selon la compagnie :- le troquet ou le rade avec mes potes bretons d'enfance,- les pubs avec des amisJ'aime pô du tout par contre qu'on essaie de me faire manger dans un bistrot.Et mon pêché mignon c'est de siffloter une mousse en jouant au billard, ou de descendre un paquet de clopes en refaisant le monde...
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W
<br /> Moi, j'aime à peu près tout, après il y a d'autres critères qui rentrent en jeu :quand, où, avec qui, dans quel état...<br /> Fumer en refaisant le monde, j'adorais, mais maintenant, fumer dans un troquet est un crime ! Sauf s'il y a une terrasse, mais il y a encore beaucoup d'effort à faire dans ce domaine... (genre le<br /> chauffage, ben ouais, je suis en Champagne moi)<br /> <br /> <br />